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    À la fin des années 1960, alors que la pollution commençait à entacher la réputation du secteur industriel, la Banque a décidé de mettre une usine à l’honneur sur un billet de Banque. Même si cette décision n’a pas été prise à la légère, peu de Canadiens l’ont vraiment comprise.

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Le dernier paysage industriel

Par : Graham Iddon


23 mars 2021

Le billet de 10 $ de la série Scènes du Canada

La série Scènes du Canada des années 1970 et 1980 avait pour thème général les paysages contenant un élément d’activité humaine… sauf que le billet de 10 $ mettait à l’honneur une scène purement industrielle. Pleins feux sur une image qui restera sans doute unique en son genre.

Recto et verso d’un billet de banque violet illustré d’une usine et de ses tuyaux, réservoirs et cheminées.

Cette gravure de l’usine de la Société Polymer près de Sarnia, en Ontario, a été réalisée d’après une photo signée George Hunter, tout comme la gravure du billet de 5 $ de la même série.
Source : 10 dollars, Canada, 1971 | NCC 1971.256.1

Il n’y a pas de fumée sans progrès

Au tournant du 20e siècle, on reconnaissait le « progrès » d’une nation par ses industries florissantes. Les pays qui voulaient se vanter de leur modernité le faisaient souvent sur leurs timbres et leurs billets de banque. Usines impressionnantes, locomotives filantes, puissants tracteurs à vapeur et paquebots transatlantiques… ces images répandues avaient souvent une chose en commun : la fumée. Beaucoup, beaucoup de fumée.

Il y a un peu plus d’une centaine d’années, rien ne semblait mieux représenter une économie en pleine expansion que d’immenses cheminées fumantes à perte de vue. Même si les villes industrielles étaient horriblement polluées (surtout par la combustion du charbon), on voyait dans ces cheminées une expression triomphale de croissance économique et de modernité. Et il faut dire qu’un épais nuage de fumée industrielle donnait certainement du cachet aux gravures.

Billet de banque jauni illustré d’un port enfumé, d’usines et de nombreux navires à vapeur

Est-ce le genre d’image que vous associez à l’air frais de bord de mer et au style de vie actif caractéristiques de Vancouver?
Source : 5 dollars, Bank of Vancouver, Canada, 1910 | NCC 1992.38.113

Gravure de billet de banque en style gréco-romain classique représentant un homme et un garçon sur fond d’usines.

Dans l’allégorie symbolisant le commerce et l’industrie sur le billet que voici, les usines et les navires à vapeur sont si bien enveloppés dans leur propre fumée qu’on les distingue à peine.
Source : 100 dollars, Canada, 1935 | NCC 1984.23.35

Billet de banque vert représentant des agriculteurs faisant les récoltes à gauche et une usine comptant de nombreuses cheminées fumantes à droite.

Aujourd’hui, ce paysage où se rencontrent une ferme idyllique et des usines aux cheminées fumantes n’enverrait plus du tout le même message qu’en 1914.
Source : 10 dollars, États-Unis, 1914 | NCC 1968.27.19

Une vision réinventée du Canada

Chez nous, le gouvernement n’a que rarement tenté de véhiculer l’image d’un Canada industrialisé sur ses billets de banque. À l’époque, la tendance était de mettre en valeur l’extraction des ressources plutôt que les industries qui commençaient à s’installer. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, les paysages parfaitement préservés sans presque aucun signe d’activité humaine ont pris toute la place, comme dans la série Paysages canadiens, émise en 1954.

Pour la série Scènes du Canada, la Banque a poursuivi sur le thème des paysages, mais a fait une plus grande place aux personnes, montrant les Canadiens à l’œuvre aux quatre coins du pays. Pour la plupart, les images choisies dépeignent des scènes typiquement canadiennes dénotant un brin de nostalgie : chasse, pêche, drave, police montée, port historique, montagnes, usine pétrochimique… Avez-vous bien dit usine pétrochimique? Il doit y avoir une erreur!

Gravure sur un billet de banque violet représentant un vaste complexe industriel très détaillé de tuyaux, réservoirs et cheminées.

Ce n’est pas complètement faux de considérer cette image comme un paysage : les arbres et les collines ont tout simplement été remplacés par des hectares de tuyaux et de réservoirs qui s’entremêlent dans une forêt d’acier et d’aluminium.
Source : 10 dollars, Canada, 1971 | NCC 1971.256.1

Billet de banque vert représentant une prairie où il y a une route bordée de poteaux de téléphone et de champs sous un ciel ennuagé.

Même si elle a été utilisée dans la série Paysages canadiens de 1954, cette gravure représente des champs cultivés – un paysage considérablement altéré par l’humain.
Source : 1 dollar, Canada, 1954 | NCC 1965.43.1

Un paysage fabriqué

Non, ce n’est pas une erreur. Le choix de cette image avait deux objectifs : prévenir la contrefaçon et redorer l’image des industries. Selon une note de service de la Banque, l’usine présentait un degré de détail particulièrement bien adapté à la gravure. Il n’y avait pas de doute qu’une usine pétrochimique saurait inspirer d’époustouflantes gravures, car ses fins détails posaient un véritable défi même pour les graveurs les plus chevronnés – qu’ils soient du bon ou du mauvais côté de la loi.

Bien entendu, la décision de mettre une usine sur un billet de banque n’a pas été prise à la légère. À la fin des années 1960, la pollution commençait à entacher la réputation de genre d’établissement. Il fallait avoir une bonne raison pour délaisser les somptueux paysages naturels au profit d’une fabrique de polymères. Et la Banque en avait une, mais peu de gens l’ont vraiment comprise.

Épreuve du recto d’un billet de banque illustré d’une usine et de ses tuyaux, réservoirs et cheminées, accompagnée de commentaires manuscrits.

Même en 1971, choisir une image montrant de la pollution pouvait mettre en péril la perception du public. Deux consignes ont d’ailleurs été manuscrites sur l’épreuve que voici : effacer toute la fumée et la remplacer par un beau ciel.
Source : 10 dollars, épreuve, Canada, 1971 | NCC 2011.67.980

Prêter renfort aux Alliés dans le Pacifique sans quitter le pays

Ce billet de 10 $ montre ce qu’on pouvait accomplir en temps de guerre sans mettre le pied sur le champ de bataille. La guerre crée d’énormes besoins de production, et la réponse d’une seule nation peut faire pencher la balance du côté de la victoire ou de la défaite.

En 1941, les Japonais ont lancé une attaque coordonnée sur différentes cibles du Pacifique, dont Singapour, Hong Kong et la base navale américaine de Pearl Harbor, à Hawaï. Presque du jour au lendemain, le Japon impérial s’est mis à occuper la plus grande partie de l’Asie du Sud-Est, contrôlant ainsi 90 % de l’approvisionnement mondial en caoutchouc naturel. Et sans accès facile à ce matériau, la machine de guerre des Alliés aurait pu (littéralement) s’arrêter. Parce que pour faire des pneus, il faut du caoutchouc.

La réponse du Canada : créer la Société Polymer, dont l’usine a été bâtie près de Sarnia, en Ontario, à 8 000 kilomètres des coups de feu.

Deux affiches, une en français et l’autre en anglais, représentant des femmes portant de vieux papiers et articles ménagers.

En 1941, le Bureau national de la récupération a lancé une campagne pour inciter les Canadiens à ramasser des déchets pouvant servir à fabriquer du matériel de guerre. La fermeture des accès aux sources de caoutchouc était à elle seule considérée comme une urgence nationale et la récupération a donc été un des principaux efforts de guerre.
Source : affiches, Bureau national de la récupération, 1940-1941, (à gauche) bibliothèque publique de Toronto et (à droite) Musée canadien de la guerre, 20010129-0503

Tout juste après l’attaque de Pearl Harbour, le ministre des Munitions et des Approvisionnements du Canada, C.D. Howe, a donné le feu vert à une idée hautement audacieuse : fabriquer du caoutchouc synthétique en territoire canadien. C’était très risqué. Les scientifiques pouvaient produire du caoutchouc synthétique depuis les années 1880, mais seulement en petites quantités. C’était si compliqué qu’on ne l’avait jamais tenté à l’échelle industrielle, du moins pas au Canada ni aux États-Unis. Quand la guerre a éclaté, moins de 1 % du caoutchouc en Amérique du Nord était synthétique.

Le projet a été mis en branle en janvier 1942 et l’emplacement de l’usine a été choisi près de Sarnia, vu la proximité avec :

  • d’importantes routes de transport
  • des réserves de pétrole
  • d’énormes quantités d’eau
  • des usines de transformation du caoutchouc

En un an à peine, l’usine de la Société Polymer était fonctionnelle. Elle a été agrandie en 1944.

Photo en noir et blanc d’une rangée d’énormes sphères argentées devant de grandes cheminées industrielles.

En 1966, le photographe George Hunter a présenté à la Banque une série de clichés de la Société Polymer. Celui-ci faisait partie de la sélection pour la vignette du billet de 10 $.
Source : photo, George Hunter, 1966 | NCC 1990.57.129

Photo en noir et blanc de deux jeunes femmes en blouse blanche dans un laboratoire.

Comme beaucoup d’industries du temps de la guerre, la Société Polymer offrait aux femmes des possibilités encore jamais vues. Dans cette photo de 1943, deux techniciennes testent la résistance d’un échantillon de polymère.
Source : Harry Rowed, Office national du film du Canada, Bibliothèque et Archives Canada, e000761939

La Société Polymer est parvenue à produire plus de 4 000 tonnes de caoutchouc par mois pour l’effort de guerre du Canada et des États-Unis ainsi que pour la consommation au pays… une impressionnante production qui a eu tout un poids dans la victoire des Alliés. Et cet effort de taille explique en grande partie la décision de mettre une usine pétrochimique à l’honneur sur un billet de banque canadien.

D’une certaine manière, le billet de 10 $ de 1971 a donné le ton pour la série Frontières. Même si son thème industriel n’a jamais été repris, son message de fierté pour les réalisations canadiennes est resté bien ancré.

Type(s) de contenu : Blogue
Sujet(s) : Collection
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