Dora de Pédery-Hunt, artiste sculpteure
La signature de Dora de Pédery-Hunt ne figure sur aucune pièce, mais vous pouvez voir ses initiales sur l’épaule de la Reine.
Reproduction en plâtre du modèle ayant servi à la frappe des pièces; édition limitée 021/275. (NCC 2009.020.003)
Sans le savoir, vous possédez sans doute déjà plusieurs exemplaires de l’œuvre de Dora de Pédery-Hunt. Vous en avez même probablement utilisés pour payer votre café du matin. Dora de Pédery-Hunt est la première artiste canadienne à avoir réalisé et sculpté un portrait de la Reine Elizabeth II destiné à orner des pièces de monnaie canadiennes. Elle est aussi la première personne autre qu’un citoyen britannique à qui l’on a confié la réalisation d’une image officielle de la Reine à cette fin.
Lorsque Dora a appris que la Monnaie royale canadienne avait sélectionné son œuvre, elle s’est lancée dans la réalisation minutieuse d’un modèle en argile. Le moindre détail du motif avait une grande importance, car la profondeur du relief devait convenir à la production de pièces de monnaie. Un modèle en plâtre a ensuite été réalisé à partir de celui en argile. C’est sur ce modèle en plâtre que des améliorations supplémentaires ont pu être apportées. À ce stade, toute erreur pouvait être facilement corrigée en ajoutant du plâtre. Ce modèle a généralement une taille plusieurs fois supérieure à celle de la future pièce, ce qui permet de bien reproduire tous les petits détails.
À l’époque, il y avait beaucoup d’étapes entre la conception du modèle en plâtre et la production des pièces. Aujourd’hui, le processus s’est nettement perfectionné. On procède maintenant à une numérisation 3D du modèle en plâtre. Toutes les retouches ou améliorations finales peuvent donc être effectuées numériquement. Guidée par cette version numérique, une machine à graver taille le motif dans un morceau d’acier de la même taille que la future pièce. Connu sous le nom de poinçon de réduction, ce morceau d’acier est ensuite utilisé pour fabriquer les coins servant à frapper la monnaie. La pression énorme utilisée pour frapper les pièces use les coins, de sorte que la Monnaie utilise périodiquement le poinçon pour en créer de nouveaux.

En 1999, la Monnaie royale canadienne a ajouté la lettre « P » sous le portrait de ce poinçon pour signaler un changement dans la composition des pièces : le nickel a été remplacé par de l’acier plaqué multicouche. (NCC 2010.058.006)
Ce portrait figure sur toutes les pièces de monnaie canadiennes mises en circulation de 1990 à 2003.
À la fin du mois de mai, le Musée a organisé une réception pour les participants du 35e congrès de la Fédération internationale de la médaille d’art. À cette occasion, nous avons monté une petite exposition dans la vitrine de la galerie 1 du Musée, consacrée aux œuvres à l’origine des pièces et médailles. Les créations des artistes canadiens R. Tait McKenzie, Emanuel Hahn et, bien entendu, Dora de Pédery-Hunt y seront présentées jusqu’au 25 novembre 2018.
Le Blogue du Musée
La chasse aux billets verts
Par : Graham Iddon
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Banque met sur pied la Commission de contrôle du change étranger, dont l’une des principales tâches consiste à mettre la main sur autant de dollars américains que possible pour payer les biens importés des États-Unis.
Ce qui monte…
Par : Graham Iddon
Les bulles économiques se sont régulièrement formées au cours de l’histoire, et elles continuent de se créer encore aujourd’hui.
Coller les pots cassés
Par : Stephanie Shank
Dans le domaine de la restauration, il est possible de reconstituer les objets métalliques cassés à l’aide d’une substance adhésive plus couramment utilisée pour réparer le verre et la céramique.
La restauration de la presse en taille-douce dite
« araignée »
« araignée »
Par : Stephanie Shank
Largement répandu au XIXe siècle, ce type de presse manuelle était utilisé pour imprimer des documents financiers sécurisés au moyen de la taille-douce.
Pourquoi « $ » = dollar?
Par : Graham Iddon
Comment un « S » traversé d’une barre ou deux est-il devenu le symbole du dollar? Le savez-vous? Non? Ne vous en faites pas, nous sommes dans le même bateau.
Les jetons de la TTC et la nouvelle pièce de 1 cent de 1978
Par : David Bergeron
En 1977, devant la hausse du prix du cuivre, la Monnaie royale canadienne a voulu réduire la taille de la pièce de 1 cent. Elle était loin de se douter que la Toronto Transit Commission viendrait contrecarrer ses plans…
Les billets verticaux qui ont failli voir le jour
Par : Graham Iddon
Les équipes de conception de la société d’impression de produits fiduciaires ont présenté en retour à la Banque un résultat des plus surprenants : des billets verticaux.