Une visite au centre de production de notre exposition La gravure : un art à découvrir
Nous avons arrêté notre choix sur l’organisme qui fabriquera les composantes de notre exposition itinérante à venir, La gravure : un art à découvrir. Voilà qui est fort exaltant! Le soumissionnaire qui a remporté le contrat, à savoir celui dont l’offre correspondait le mieux à notre budget et à nos besoins, est le centre de production scientifique du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke (MNSS), établi, vous l’aurez deviné, dans la belle ville de Sherbrooke, dans les Cantons-de-l’Est, au Québec.
Le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, sis dans une ancienne usine de textile.
À ses débuts, il y a plus de 130 ans, le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, qui faisait alors partie du Séminaire Saint-Charles-Borromée, comportait une petite collection consacrée à l’histoire naturelle. Maintenant installé dans des locaux modernes renfermant plus de 65 000 objets, il est devenu un pionnier de la diffusion des connaissances sur les sciences de la vie. Vers le milieu des années 1990, le Musée a commencé à se tailler une réputation dans le domaine des expositions itinérantes et s’est doté d’installations pour les fabriquer. On y produit aujourd’hui des expositions pour le MNSS, mais aussi pour d’autres clients. Au début juillet, après une première rencontre, le graphiste Matt Paquette, la conservatrice Patricia Measures et la chargée de projet Louise-Anne Laroche ont donc pris la route de Sherbrooke afin d’examiner quelques prototypes et de voir ce que le MNSS avait à nous proposer relativement à notre exposition.
Matt examine une section du support en bois produit par Gilles, un menuisier de l’équipe de production des expositions.
Des modèles préliminaires ont été produits pour les systèmes de montage, l’affichage, le matériel imprimé et la quincaillerie. Pour concrétiser certaines des idées de Matt, il fallait imprimer directement sur du métal et du bois. Dans les deux cas, d’après les échantillons que nous avons vus, les résultats sont magnifiques. Il est prévu que le titre de chacun des grands modules de l’exposition soit formé de lettres en trois dimensions faites de plastique luisant, descendant verticalement sur les côtés des panneaux, comme des enseignes au néon à l’ancienne. Les exemples présentés nous ont fait très bonne impression! Patricia avait quant à elle particulièrement hâte de voir les présentoirs conçus pour chacun des artéfacts. Ceux-ci se sont révélés à la hauteur de ses attentes : ils mettent les objets en valeur en plus de les protéger.
L’une des composantes interactives de l’exposition, notre version maison du bon vieux Spirograph®, montre aux enfants comment fonctionnaient les tours à guillocher, qui traçaient des motifs spiralés complexes sur les anciens billets de banque. Le défi était de concevoir un instrument robuste, sans pièces amovibles. Même si le prototype manquait un peu de raffinement (les roues avaient été taillées à la main et non à la machine), nous croyons que la solution proposée est très ingénieuse et qu’elle fonctionnera bien.
Matt, Patricia et Louise-Anne ont également rencontré les membres de l’équipe de Multimages, une société qui conçoit du contenu Web interactif, ainsi que Luc Lapointe, un spécialiste des logiciels. Des idées et des souhaits ont été formulés au sujet du schéma chronologique interactif et, surtout, de la fameuse station qui permettra aux visiteurs de concevoir un billet ou un timbre personnalisé, grâce à un écran tactile et à un appareil photo. Nous vous en dirons davantage sur le sujet prochainement.
Au bout du compte, notre équipe est rentrée au bercail enchantée par les progrès réalisés et par nos relations avec les artisans qui concrétiseront La gravure : un art à découvrir. Il reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes très satisfaits des prototypes et confiants quant au succès de l’exposition.
Le Blogue du Musée
La sécurité, ADN des billets de banque
Par : Graham Iddon
L’impression de produits fiduciaires est l’art d’aller au-devant des menaces de contrefaçon et d’y réagir. La contrefaçon est celui de prévoir les nouveaux éléments de sécurité des billets de banque et de les contourner. Ce jeu du chat et de la souris a une incidence sur chaque aspect des billets de banque.
Enseigner l’art avec la monnaie
Par : Adam Young
De la conception au produit final, les billets de banque et les pièces de monnaie peuvent servir à explorer et à enseigner l’art, y compris les techniques et procédés artistiques.
Nouvelles acquisitions de 2022
Par : David Bergeron et Krista Broeckx
Nous voilà au début d’une nouvelle année, le moment idéal pour se remémorer certains objets notables que le Musée a ajoutés à la Collection nationale de monnaies en 2022. Chaque objet a quelque chose d’unique à raconter sur l’histoire monétaire et économique du Canada.
L’argent : une histoire de confiance
Par : Graham Iddon
Les dollars et les cents que nous utilisons tous les jours n’auraient pas de valeur sans notre confiance. Qu’il s’agisse d’or ou de bits sur un disque dur, une monnaie viable repose sur la confiance du public.
L’invasion de Winnipeg
Par : David Bergeron
Des arrestations et des fouilles étaient faites au hasard dans la rue. Des passants étaient arrêtés puis emprisonnés dans un camp d’internement. Le mark allemand a même remplacé le dollar canadien et formé la monnaie de propagande de l’opération « Si un jour... ».
Des billets de banque inspirants
Par : Krista Broeckx
Les images sur la série de billets de la Banque du Canada de 1935 représentent la riche histoire industrielle du pays.
Billets de l’armée – Financement de la guerre de 1812
Par : David Bergeron et Graham Iddon
En 1812, l’Amérique du Nord britannique ne compte aucune banque, et la perspective d’une guerre rend difficile l’accès à la monnaie. Le gouvernement du Bas-Canada prend alors la décision d’émettre des « billets de l’armée » ayant cours légal pour payer les troupes et acheter le matériel et les fournitures nécessaires.
Entre tradition et technologie
Par : Graham Iddon
Les maquettes proposées marquent un virage à cent quatre-vingts degrés dans la philosophie qui animait l’impression de produits fiduciaires à l’époque. Étant donné que les photocopieuses parvenaient facilement à reproduire les couleurs et les motifs de la série alors en circulation, la série qui la suivrait devait être audacieuse par sa simplicité.