Un avant-goût de l’exposition La gravure : un art à découvrir
L’action, la vraie, se passe toujours au moment de la conception d’une exposition. On a beau avoir de magnifiques objets et des textes fabuleux sous la main, personne ne se donnera la peine d’aller voir l’exposition si elle ressemble à une expo-science d’élèves du secondaire (à moins bien sûr qu’elle ne présente un volcan en éruption). Dans ce cas-ci, nous avons fait intervenir notre concepteur à l’étape de conception préliminaire tandis que nous cherchions à définir les différentes zones thématiques de l’exposition. Nous avons ensuite réalisé quelques croquis avant de commencer notre remue-méninges sur les aspects matériels proprement dits.
Inutile à ce stade de pinailler sur les détails. Nous convoitions certes une voiture luxueuse, mais savions bien qu’au final, nous allions hériter d’une très belle berline familiale. Affranchies des tracasseries budgétaires (et dans une certaine mesure, de la réalité), des idées grandioses ont jailli. Des schémas incompréhensibles ont noirci les tableaux blancs, puis très vite, notre concepteur a trouvé son angle d’attaque et a pu se retirer pour réfléchir à l’agencement de l’exposition.
Et il s’est bel et bien retiré, mais dans sa grotte où personne ne viendrait le déranger pour discuter du dernier épisode de True Blood ou lui demander de rétablir une connexion réseau. Quelques jours plus tard, il est ressorti avec sa petite idée sur l’agencement de l’exposition. Fait étonnant, peu de choses ont changé depuis (en attendant que les contraintes budgétaires nous obligent à retirer les cadres en platine bordés de fourrure sur les panneaux verticaux). Quel sera donc le résultat? Eh bien, notre concepteur s’est inspiré des billets de banque et des timbres, ainsi que des outils et plaques de gravure. La typographie et les détails graphiques se rapprochent de ceux des billets de banque, tandis que l’apparence des panneaux rappelle les plaques d’impression et le bois foncé d’un plan de travail.
On retrouve deux présentoirs principaux dans cette exposition. Les panneaux verticaux comptent trois cloisons qui peuvent être agencées en demi-lune ou en tour triangulaire. Quant aux petites stations complémentaires, elles sont aménagées avec des meubles bas qui rappellent les anciennes tables à dessin. Ces espaces présenteront non seulement des éléments et étiquettes en 2D, mais aussi, dispersés çà et là, des outils à graver et d’autres accessoires. En plus de vignettes explicatives, les panneaux verticaux intégreront des éléments en 3D comme des billets de banque ou des timbres sous cadre, ainsi que des coffres en acrylique de différentes tailles qui accueilleront un petit assortiment d’objets. Voyez plutôt!
Cette exposition proposera également plusieurs supports interactifs sur écran tactile, dont je parlerai plus en détail dans le prochain épisode de la série « Planifier une exposition : toute une aventure ».
Le Blogue du Musée
Le coût d’opportunité
Par : Graham Iddon
Grâce à ses superpouvoirs, Peter Parker ferait sans doute un travail fabuleux en posant lui-même les carreaux du dosseret de la cuisine. Mais en tant que Spider-Man, il a mieux à faire de son temps.
Combien y a-t-il de gros dans un noble?
Par : Graham Iddon
Pour quiconque utilise l’argent moderne au quotidien, comprendre l’ancien système monétaire britannique peut s’avérer un exercice à la fois déconcertant et fascinant, qui le fera voyager dans 13 siècles d’histoire numismatique européenne.
Explorons l’argent : questions courantes
Par : Nathan Sells
Vous êtes-vous déjà demandé qui décide des images et des portraits représentés sur les pièces de monnaie et billets de banque canadiens? Et pourquoi nos pièces de monnaie portent-elles certains noms et nos billets sont-ils de différentes couleurs? Ce guide répondra à quelques-unes de vos questions sur l’argent!
Enseigner l’économie durant la pandémie de COVID-19
Par : Adam Young
Une occasion d’apprentissage basée sur des événements qui touchent personnellement vos élèves : comment la Banque du Canada aide l’économie à traverser la pandémie.
L’histoire derrière la gravure
Par : Graham Iddon
Les hommes figurant au verso de ce billet faisaient partie d’une petite communauté de familles réunies à un campement de chasse estival appelé Aulatsiivik, sur l’île de Baffin.