Notre exposition présentée au Musée canadien de l’histoire
Avec tous ces billets sur La gravure : un art à découvrir, vous allez finir par penser que nous n’en avons que pour ce projet. Il ne faudrait quand même pas oublier notre exposition temporaire SOUvenons-nous, présentée au Musée canadien de l’histoire, qui rappelle les 150 ans d’existence de la pièce de un cent au pays. On peut y admirer une douzaine de spécimens fascinants, qui vont de la première pièce de un cent de la Province du Canada au dernier sous noir canadien jamais frappé.
L’exposition montre également ce qu’il était possible d’acheter naguère avec quelques sous, en contraste avec les prix d’aujourd’hui. Des pages que l’on jurerait tirées de catalogues parus en 1912 et en 2012 permettent de constater concrètement les effets de l’inflation, et illustrent de façon spectaculaire la tombée en désuétude de la pièce de un cent.
Il n’a pas été aussi facile qu’on pourrait le croire d’établir les comparaisons de prix. Pour constituer nos catalogues, il fallait trouver des articles dont la valeur relative n’a pas beaucoup varié d’une époque à l’autre : un défi inattendu dans le cas des bâtons de hockey. Tandis que certains objets (le mortier et le pilon, par exemple) ont atteint le summum de leur sophistication il y a des siècles, il en va autrement pour l’équipement de sport, qui évolue constamment. On peinerait à dénicher aujourd’hui un bâton semblable à ceux qu’on pouvait acheter pour quelques dollars en 1912. Il y a cent ans, à peu près n’importe quel bout de bois faisait l’affaire, pourvu qu’on puisse s’en servir pour frapper une rondelle. Cependant, les nouvelles technologies, sans oublier les ambitions de ceux qui aspirent à jouer dans les grandes ligues, ont conféré à cet objet – jadis banal – une complexité étonnante : manche de titane, lame de carbone et j’en passe. En revanche, les prix relatifs d’autres biens de consommation ont beaucoup diminué grâce aux procédés modernes de production de masse. En 1912, le prix moyen d’une voiture était plus élevé que le revenu annuel moyen; aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
Bref, la tâche s’est révélée plus difficile que prévu pour notre conservatrice. Au bout du compte, nous avons remarqué que c’était la valeur des vêtements et des articles ménagers courants qui avait le moins fluctué, en termes relatifs. C’est donc ce type de biens que nous avons choisi d’inclure dans notre sélection.
Pour ce qui est de l’aspect visuel de l’exposition, notre graphiste ne s’est pas contentée de copier-coller des images en noir et blanc. Pour le catalogue de 1912, elle a créé une illustration inédite de chaque article en s’inspirant de documents d’époque authentiques. Quant aux textes décrivant la marchandise, nous avons tâché d’imiter la langue vernaculaire du début du XXe siècle, ce qui a considérablement compliqué le travail de notre pauvre traductrice, à qui nous adorons donner du fil à retordre. Et le catalogue moderne? Facile : nous l’avons conçu comme s’il était destiné à paraître en ligne.
L’exposition SOUvenons-nous sera présentée pendant un an, à compter du 27 juin. Venez la visiter à l’arrière de la Grande Galerie, du côté gauche, derrière La collection de timbres du Canada.
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