Penser comme un économiste, c’est pour un peu comprendre comment le monde fonctionneautour de nous. Un économiste, lorsqu’il observe des phénomènes autour de lui, il va se poser la question du pourquoi. Souvent il va pousser plus loin. Il va regarder un peu l’impact. L’impact de ces phénomènes-là ou de ces comportements-là sur les autres. C’est important de savoir un peu les détails d’une situation. Parce que des fois, on lit le journal et il semble que l’histoire, c’est une chose. Et puis on va sur Instagram, on voit quelque chose et c’est ça la situation. Mais souvent ce n’est pas ça. Donc il faut vraiment regarder, être curieux. C’est quoi les détails? Qu’est-ce qui se passe? C’est souvent beaucoup, beaucoup plus compliqué qu’on le pense. C’est un choix de carrière intéressant parce qu’on a la chance d’observer le monde à travers des données, des modèles… C’est vraiment des cas où il faut suivre la politique, les nouvelles, ce qui se passe à travers le monde. Et essayer de donner des conseils pour être capable de réagir. Ce sont de gros problèmes compliqués qu’on regarde, et il n’y a jamais de solution simple. Et il n’y a jamais qu’une solution : il y en a vraiment cinq. Et puis là, il faut choisir celle qui semble être la meilleure. On ne travaille pas dans la certitude. On essaie de se projeter dans le futur, puis d’évaluer l’impact sur les gens, dans quelques années, des actions qu’on va prendre maintenant. Donc c’est très, très difficile. C’est un énorme défi. Pour moi, c’est ce que j’aime le plus de mon travail. Comme économiste, tu dois penser aux choix — souvent des choix de vie. Des fois, ce sont de petits choix, des fois c'est des grands choix. Ça s’appelle le coût d’opportunité. Donc, avoir conscience que, quand on prend une décision, quand on fait une action, c’est quelque chose qu’on n’a pas fait. Si j’achète un café ce matin, c’est peut-être un paquet de gomme ou une barre de chocolat que je n’achèterai pas, parce que le 2 $ est parti. Lorsqu’on prend une décision, si on sort avec des amis un soir au lieu d’étudier, le coût sera peut-être que l’examen va moins bien se passer. Il y a des économies de toutes tailles : de petites et de grandes. Mais souvent, il y a quelqu’un qui offre un service et quelqu’un qui achète, d’une façon directe ou indirecte, ce service. Un exemple — même avec les médias sociaux —, c’est qu’on a des gens qui créent du contenu. Donc ça, c’est un peu les vendeurs, ceux qui font la production. Puis il y a les autres, qui consomment le contenu ou qui achètent des services directement ou indirectement à travers des médias sociaux. Donc ça, c’est un exemple d’une petite économie qui devient très très grande. Donc, au jour le jour, l’économie pourrait nous affecter de différentes façons. Peut-être que les prix sont plus hauts d’un jour à l’autre. Ou, sur le marché du travail lorsqu’on cherche un emploi, si les emplois sont disponibles ou non, ou faciles à trouver. L’économie, c’est le résultat d’une série de décisions qui est prise par étudiants, des adultes, des travailleurs, des entreprises ou les gouvernements. On vit l’économie à chaque jourdans toutes les décisions qu’on prend. C’est vraiment l’étude de comment on peut distribuer le nombre de ressources limitées qu’on a de la façon la plus efficace possible. Les exportations à travers le monde, les importations, tous les enjeux politiques autour de ça. Et aussi c’est l’argent. Et l’argent comptant, mais aussi l’argent non comptant dans les banques, tout ça. L’économie, c’est beaucoup de choses a beaucoup de personnes, mais c’est un tout. C’est partout. On le voit et on ne le voit pas, on peut le toucher, on ne peut pas le toucher, c’est partout.