Depuis des générations, au Canada, le déjeuner classique est la façon de commencer la journée du bon pied. Malgré ses allures simples, beaucoup de choses entrent dans sa préparation. Quand les restos du coin ont commencé à servir le déjeuner, il y a plus d’un siècle, beaucoup des ingrédients provenaient des fermes locales. Aujourd’hui, les produits dans notre assiette peuvent venir de l’autre bout du monde, même s’il y a une ferme à proximité. Le Canada est un grand exportateur de produits du porc, comme le bacon et les saucisses, mais il en importe également. Même s’il y a un éleveur près de chez vous, il se peut que le bacon dans votre assiette provienne des États-Unis ou d’Europe. Le Canada est l’un des plus grands producteurs de blé au monde. Il y a donc de fortes chances que vos toasts ou vos crêpes soient faits à partir de blé canadien. Mais ce blé peut faire beaucoup de chemin : la majorité du blé canadien est cultivée dans les Prairies, tandis que la plupart des boulangeries commerciales se trouvent en Ontario. Le blé cultivé en Saskatchewan peut être transformé à Toronto, puis réexpédié sous forme de pain. Le jus d’orange, qui accompagne si bien le petit-déjeuner, peut voyager encore plus loin. Une grande partie du jus d’orange vendu au Canada vient de la Floride ou du Brésil. Les grains de café sont cultivés sous les tropiques et doivent parcourir des milliers de kilomètres avant d’aboutir dans nos tasses. Toutes ces activités agricoles ont besoin d’intrants pour produire les aliments qui nourrissent le Canada et la planète entière. Les engrais et les pesticides améliorent les récoltes, et le diesel fait fonctionner la machinerie agricole. Alors, quand les prix de l’énergie et de l’engrais montent, cela fait grimper les coûts pour les agriculteurs, et au final, le prix des aliments. Le prix d’un produit peut également augmenter si une région agricole est frappée par une sécheresse ou une catastrophe naturelle. Tous ces facteurs influent sur le prix des aliments servis au resto du coin.